Nagisaa, fée lyne...

Voilà quelques jours que Bakuh était pensant. Il fouillait de vieux souvenirs et essayait de trouver dans sa mémoire, aujourd'hui bien pleine avec l'âge, de quoi raconter.

Il arriva au chateau, toujours pensif et la nuit tombait. Il regarda le ciel et pu apercevoir une lune en croissant. Il s'arrêta et regarda longuement puis il franchit la porte.

- C'est moi... !

Il franchit la porte et s'assit à coté des autres membres de l'Ordre. Il fît un signe de la tête et l'atmosphère se détendit soudainement. Une brise filait à travers le mince passage de la porte presque fermée. Cette brise apportait un doux parfum d'eukalyptus et une main fine s'accrocha à la poignée.

Une jeune et belle fée s'approchait doucement, tout en grâce et prit place aux cotés de son père. La Belle & la Bête, sauf que la Bête est son père.

Sa chevelure descendait jusqu'aux milieu de son dos, et l'éclat du feu situé à quelques pas, donnait à ses cheveux, une brillance démoniaque. Cette beauté fatale esquissa un sourire et colla ses ailes émeraudes entre-elles. Les va-et-viens des ailes créaient une fine ventilation qui diffusait l'odeur d'eukalyptus.

- Hé bien je vous présente ma fille, Nagisaa. Je crois que vous avez déjà fait connaissance avec son don : elle a en elle une sorte de parfum, qui émane de ses ailes. Son parfum a la particularité d'apaiser les gens. Je pense qu'elle tient ça de moi, étant un Sadida.

Il se racla la gorge et regarda fleurette, qui trônait au milieu de tous. Bien qu'elle n'avait pas de chaise singulière parmis les autres de l'Ordre, sa peau baignait la salle dans une lumière lunaire.

- Je pense que vous devez le savoir, Nagisaa m'a suivit dans l'Ordre, car j'ai fais la demande de l'intégrer. Cependant cela ne me dipense pas de dire quelques mots sur elle...





Nagisaa est née de l'amour de Jun-Bak et de Mousitfette. Un vrai petit bout de chou, sa chevelure et le parfum de ses ailes, émerveillait les proches des parents comblés. La petite paire d'ailes annonçait déjà qu'elle était née sous le signe d'Eniripsa.

Bakuh pensait qu'elle échaperait à la rêgle de la petite taille, étant donné qu'il était immense. Mais ce ne fût pas le cas. Elle échappa à la rêgle en ayant ce parfum boisé mais eu un corp... de fée.

Dès qu'elle sû marcher, Bakuh et Mousi lui apprirent à voler, ou plutôt à planer car ses ailes étaient trop petites et frêles pour la porter. Comme tous les éniripsas d'ailleurs. Elle pû donc s'épanouir entre les balades sur le dos de son papounet et les jeux à la garderie du Temple.

Elle apprit donc l'art du soin vers l'âge de 15 ans et renforça ses techniques de combats. Cela ne plaisait pas à Mousi, elle aurait voulu que sa fille ne se batte pas. Mais si elle avait hérité de la chevelure de sa mère, elle avait hérité aussi du sang bouillonnant de son père. Aussi elle le suppliait lorsque Bakuh sortait pour combattre Bonta, pour aller combattre avec lui.

A sa majorité, sa mère avait disparue et Bakuh et Nagi passaient des heures à chercher comment la ramener. Peine perdu, ils firent leur deuil. Nagisaa finissa donc son apprentissage et elle reçu le mot ultime, le mot de reconsitution. Fier d'elle, Bakuh lui offrit une baguette et ils partirent en vadrouille durant quelques années.

Bakuh continuaità lire son parchemin lorsque Nagisaa posa sa main sur l'épaule de son père et murmura d'une voix mélodieuse, presque inaudible :

- aew dîn...

Bakuh se figea et regarda sa fille, incrédule. Il essaya de parler mais aucun son ne sortit, à part un petit cris sourd, semblable à celui d'un oisillon.

Elle ricana et prit la suite du récit :

- Mot de silence... j'ai bien fait de l'apprendre... Ces cours n'étaient pas si inutiles. Bien. Voici la partie que connait mon père, je vous raconte la suite, qui m'appartient :

Papa décida de partir et il n'arrêtait pas de me dire qu'il n'était pas... Ils étaient deux, depuis avant ma naissance. Ce dédoublement d'âme, je ne l'avait jamais étudié et j'approuvait donc son choix d'exil, pou^r qu'il puisse être en accord avec lui-même.

Je suis donc retournée habiter dans notre ancienne maison quasiment en ruine. J'ai commencé à faire des recherches sur comment faire revenir maman, mais je n'ai rien trouvé. Cela ne relevait plus de mon... sort.

J'ai décidé de me consacrer à l'éducation des jeunes disciples et pendant quelques années j'ai enseigné au Temple. Mes techniques de combats diminuèrent, manque de pratique et lorsque je m'en suis rendue compte, j'ai commencée à déprimer.

Il y a quelques mois, papa est revenu. Il m'a dit qu'il était "libre", mais paradoxalement, Jun lui manquait. Il m'acheta quelques équipements avec les sous qu'il lui restait et nous sommes repartis en quête d'aventures. Il y a quelques jours, nous avons même retrouvé tonton Hiro !


A nouveau elle s'arrêta et regarda son père, qui était à nouveau pensif. Elle enleva sa main de l'épaule de Bakuh et le sifflement cessa.

- Tu n'étais pas obligée de m'ensorceller pour que j'arrête de parler.. !
- C'était pas un sortilège papa, je suis pas une sorcière. C'était un envoutement...
- Grml, sortilège, envoutement, mot, magie, appele-ça comme tu veux... Allez file, demain t'as pas rendez-vous avec ton amie ?
- Vui, j'y vais, bonne soirée tout le monde !

Elle salua la foule de la tête et s'en alla, flottant dans les airs...