Vous prenez le parchemin et le déroulez. Vous lisez comme titre:
"La première et seconde vie d'Ariane-Azur"
Ce titre vous intrigue. Nous n'avons pourtant qu'une seule vie. Vous décidez donc de le lire.
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"Ce parchemin n'a pas été écrit pour me faire paraître pour une excentrique ni une egoïste, mais je pense que ma vie mérite d'être racontée et vécue par un lecteur, assidu je l'espère.
Je me nomme Ariane-Azur, Azur est un surnom dont vous découvrirez la raison plus loin dans ce parchemin.
Je naquis dans une petite hutte perdue dans l'immensité des plaines de Cania, éclairée par la lumière éclatant de cette boule dans le ciel, étincelant comme une armure incandescente en formation.
Mes parents m'aimaient tellement, trop je crois, qu'il me laissait sortir dès mon plus jeune âge. Ce n'était pas pour me déplaire mais le risque que je prennais inconsciemment était trop grand.
Mais c'est comme ça que mes dons de disciple du vénérable dieu Féca se manifestèrent, suite à une attaque d'un serpentin. Effrayée, je me mis en boule et une intense lumière jaillit de mon corps, et une sensation de protection et de chaleur m'envahit. Je sus que je pouvais courir sans risques chez moi. Ce que je fis.
Ne me demandez pas pourquoi ces souvenirs sont si clairs, je ne le sais pas. Je n'avais que 4 ans! Très souvent je m'enfonçais éperdument dans la contemplation du Ciel, de l'Azur (D'où mon surnom) s'étendant à l'infini, reflétant une pensée différée pour chacun, la pensée qui crée un chemin jusqu'à sa conscience. La mienne était étonnamment triste pour mon âge. Je sombrais dans l'inconscience de ce qui m'entourait et sentait mon esprit s'élever hors de mon corps pour se disloquer dans le Ciel. Je sentais la souillure envahissant ce monde et je la reconnaissais ; c'était l'essence même de mon corps : les humains. Je me déteste depuis cet instant. Je suis un déchet, nous sommes des déchets. Nous nous remplaçons, la nature a fait une énorme erreur en nous créeant. Je me déteste mais aime les autres, sans avoir aucune idée ni du pourquoi, ni du comment de ce raisonnement, je sentais juste que c'était le mien et celui d'un autre, qu'il était incomplet mais qu'il le serait sûrement un jour grâce à sa transmission aux autres. C'est pour ça que je l'écris ici.
À partir de 7 ans je commençais à étudier tout et n'importe quoi, ce qui me plaisait ou non, en commençant par le proverbe Féca :
"Il manquait à l'intelligence quelque chose pour tout résoudre et être parfaite ; nous."
Je ne voyais que fausseté dans ce proverbe, mais à quoi bon contredire un dieu si c'est pour mourir? Je vivais pour penser, pas pour mourir même si j'y étais obligée.
À suivre..... (Un petit bout se rajoutera réguilèrement maintenant, donc surveillez ce post si vous aimez l'histoire!)